« Aller vers » les victimes de violences intrafamiliales
Le dispositif itinérant d’aide aux victimes de violences, baptisé « Aller vers », a effectué sa première halte le 29 avril à Boulouparis. Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de la lutte contre les violences intrafamiliales, a assisté au départ du mini-bus sur les routes calédoniennes.
Le marché de Boulouparis, jeudi matin, a accueilli la première étape de la tournée du mini-bus « Aller vers ». Ce nouveau dispositif d’action pour l’élimination des violences intrafamiliales est le fruit d’un partenariat entre l’État, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la Croix-Rouge. « C'est en allant au plus proche des populations que nous pourrons faire de la prévention, détecter les situations de violences et permettre un meilleur accès au droit, a rappelé Isabelle Champmoreau. Ce projet, comme tous ceux que nous avons pu mettre en place depuis le Grenelle contre les violences conjugales de 2019, est un des symboles de l'indispensable mise en réseau de l'expertise des partenaires qui s'engagent pour lutter contre les violences intrafamiliales », a ajouté la membre du gouvernement en charge de ce secteur.
Associations d’accès au droit et d’aides aux victimes
Désignée pour coordonner le dispositif sur le terrain, la Croix-Rouge travaille en lien avec les associations d’accès au droit et de lutte contre les violences intrafamiliales. « Nous arrivons avec un bus itinérant qui propose certaines de nos activités comme la boutique solidaire ou des animations, un café-partage par exemple, explique Sandrine Buffeteau, qui préside la délégation territoriale de Nouvelle-Calédonie de la Croix-Rouge. Beaucoup de petites choses pour faire venir les personnes qui peuvent ensuite être prises en charge par des associations ». À Boulouparis, l’Association pour l’accès au droit et l’aide aux victimes (ADAVI) était présente, ainsi que la gendarmerie nationale. La présidente poursuit : « Petit à petit, nous allons entrer dans les tribus, sur les fêtes de village, les opérations organisées par des associations de femmes. L’objectif est d’aller au plus près des personnes qui ont besoin de ce dispositif. »
Financé par l’État et le gouvernement, le mini-bus a été aménagé avec un espace de confidentialité mis à la disposition des associations afin de pouvoir écouter, orienter et accompagner les femmes victimes de violences ou leurs témoins.