Journée Internationale sur l'élimination des violences à l'égard des femmes

Solidaires pour notre dignité

Cette journée s’est déroulée le Mardi 25 novembre sur la Place des Cocotiers. Elle avait pour but de sensibiliser le public au phénomène des violences à l’égard des femmes qui touche toutes les couches de la société calédonienne. Le thème de cette journée était « Solidaires pour notre dignité ». Cette journée s’adressait plus particulièrement aux jeunes femmes qui subissent toutes sortes de violences et d’abus notamment dans les espaces publics et dont on ne s’imagine pas.

Un partenariat a été développé pour l’organisation de cette importante journée avec :

-          le Pôle d’aide aux victimes de la Police nationale

-          la Gendarmerie nationale

-          le Vice-Rectorat

-          la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales et plus particulièrement le service d’Addictologie

-          Le Centre d’Information des Jeunes de Nouvelle-Calédonie

-          Point Ecoute

-          l’Association ADAVI

-          L’Association Femmes et Violences Conjugales

-          Le Groupe des femmes de l’Eglise Evangélique de Nouvelle-Calédonie

-          Le Groupe des femmes de l’Eglise Evangélique de Pentecôte

-          Le Groupe des Jeunes de l’Eglise Evangélique de Pentecôte

-          Des personnes-ressources

L’animation de la journée s’est faite par les jeunes à travers des groupes de musique, des chants, des danses et des représentations théâtrales. Un écran géant a été installé près du kiosque à musique où est passé en boucle un clip vidéo réalisé par des élèves du Collège de Katiramona. Ce clip relatant les violences à l’égard des jeunes femmes a particulièrement été apprécié du public.

Trois marches autour de la Place des Cocotiers ont eu lieu. Des femmes et des jeunes y ont participé. Les marcheurs et marcheuses portaient des tee-shirts de couleurs différentes avec des messages pour le respect de la dignité des femmes. A la fin de chaque marche, des panneaux interactifs ont été utilisés incitant les participants et participantes aux marches à discuter autour de mots-clés comme respect, dignité, solidarité, droits, soutien, partage, parole, dénonciation, regard, estime de soi, tolérance, reconnaissance, secours, plainte, associations etc… Cet exercice a permis de vérifier les niveaux de connaissance et d’implication des femmes dans le processus de prévention et du traitement de la violence à l’égard des femmes.

Les discours protocolaires ont été prononcés par Mme Valentine Eurisouké, Ministre de la Jeunesse et des Sports au nom de Mme Déwé Gorodey, Ministre de la Condition Féminine et par Mr Joseph Nékaré, Sénateur et Président de la Commission Education-Formation-Jeunesse du Sénat Coutumier.

Les partenaires ont fait des interventions dans leurs domaines respectifs et ils ont invité le public à consulter leurs ateliers d’information et de sensibilisation qui se sont tenus toute la journée sur la Place de la Marne. Ces divers ateliers ont reçu des adultes et des jeunes.

Un panneau de mains a été réalisé près de la fontaine Céleste. Des adultes, des jeunes et des enfants ont dessiné leurs mains avec écrit au centre « Stop aux violences ». Des mains de différentes couleurs sont apparues symbolisant la diversité culturelle et pour dire que les violences à l’égard des femmes existent dans toutes les communautés du pays et concernent tous les âges. Ce panneau a connu un vif succès et a été présenté au kiosque à musique en fin de journée.

Un défilé de mode à la mémoire de Jacinthe a été organisé par les femmes de Koumac et un message des parents de Jacinthe, jeune femme de 24 ans tombée sous les coups de son partenaire, a été lu avec beaucoup d’émotion. 2 femmes ont témoigné des violences subies par leurs conjoints dont l’une venait d’apprendre le jour même qu’après deux années de lutte que l’auteur de ses violences avait été condamné à 2 ans de prison ferme. Ce qui l’a libéré de ses tourmentes et de ses angoisses. Cette femme a encouragé les femmes à ne pas baisser les bras même si c’est dur car les auteurs de violences doivent être punis. Il s’agit d’une atteinte à la dignité de la femme et à ses droits fondamentaux.

Une chaîne de solidarité en mémoire des femmes victimes de violences  a été constituée autour du kiosque à musique. A cette chaîne se sont joints des adultes, des jeunes et des enfants de diverses ethnies pendant qu’une jeune femme ayant subi des violences sur son lieu de travail racontait son expérience.

Une photo de femmes avec un message collé dans leurs mains où figurait « Stop aux violences faites aux femmes et aux filles » en anglais – message en provenance UNITE – ONU Femmes a été prise à la fontaine Céleste, du nom d’une femme calédonienne symbolisant la beauté féminine.

 Les prestations des jeunes danseurs et des jeunes chanteuses ont connu un vif succès auprès des jeunes et du public en général.

 Des centaines de personnes ont assisté à cette journée dont une majorité de femmes et de jeunes.