La SLN se mobilise pour elles

Les membres du gouvernement Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès, le vice-recteur, directeur général des enseignements et la direction générale de la SLN ont inauguré la reproduction sur bâche de l’œuvre du street-artiste Famax, « S. ELLE N ».

La société Le Nickel a décidé d’afficher sa volonté de contribuer à la cause féminine. Par une bâche de 285 m2 déployée sur son usine à l’occasion de la Journée pour l’élimination des violences faites aux femmes, mais aussi par la signature d’une charte et de conventions avec plusieurs partenaires, au premier rang desquels figure le gouvernement.

En signant, vendredi 27 novembre, une convention de partenariat avec le comité 3E (éducation à l’égalité à l’école) du vice-rectorat, la société Le Nickel (SLN) est devenue officiellement la première entreprise privée calédonienne à s’engager en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. « On connaît le rôle social de la SLN, mais je suis très satisfaite de voir ce rôle s’accentuer à travers un combat innovant en faveur de la place des femmes », a souligné Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’enseignement et de la lutte contre les violences intrafamiliales, qui co-préside également le comité 3E aux côtés du vice-recteur, directeur général des enseignements, Érick Roser.

« C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, a assuré le directeur général de la SLN, Guillaume Verschaeve, car il fait partie des valeurs de la SLN, mais aussi des miennes personnellement. »

 

Signature d’une charte d’engagement entre le gouvernement et la SLN « Agir ensemble pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’industrie minière et métallurgique ».

Une œuvre en hommage à la femme

 

Dotée d’une direction dédiée aux questions de responsabilités sociales et environnementales (RSE) depuis deux ans, la Société Le Nickel a en effet décidé de centrer ses actions sur les thèmes de la jeunesse, de l’eau, mais aussi des femmes. Et c’est à l’occasion de la semaine de mobilisation pour l’élimination des violences faites aux femmes que l’entreprise a choisi d’affirmer son engagement. Le premier acte a eu lieu en milieu de semaine dernière. Une reproduction géante d’une œuvre du street-artiste Famax, baptisée « S. ELLE. N », a été installée sur le site de l’usine, à Nouméa.  Cette création révèle un visage féminin – celui de Marie-Claude Condoya, 29 ans, ingénieure à la SLN –  coiffé d’un diadème s’inspirant de celui de Wonder Woman. « Cette demi-déesse aux pouvoirs insoupçonnés, a expliqué l’artiste, est l’égérie d’une féminité́ faisant un bond impressionnant dans l’avenir et broyant tous les codes établis par l’homme. » Un message clair à l’attention des jeunes femmes en recherche d’orientation ou d’emploi : vous êtes les bienvenues à la SLN !

La bâche de 19 mètres de hauteur par 15 mètres de largeur.

 

Un engagement écrit

 

Quelques jours plus tard, la Société Le Nickel a affirmé son engagement, par écrit cette fois, à travers une série de conventions. Tout d’abord la convention relative au comité 3E, ainsi que sa charte d’application co-signée par Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie, Guillaume Verschaeve directeur général de la SLN et Érick Roser, vice-recteur. « Je suis heureux de voir des entreprises, et notamment une société symbolique comme la SLN, s’engager dans ce beau combat », a déclaré Christopher Gygès. Deux autres conventions ont été signées, l’une en faveur du développement de l’application Dignity (lire l’encadré), et l’autre avec l’Association sportive Academy féminine qui réunit 120 femmes autour de la passion du football.

À l’issue de cette séquence, les signataires ont inauguré la reproduction de l’œuvre de Famax en coupant symboliquement un ruban orange : la couleur de la lutte contre les violences faites aux femmes et, heureuse coïncidence, celle de la SLN !

L’artiste Famax à côté de son œuvre originale « S. ELLE. N », Érick Roser et Guillaume Verschaeve.

 

Une application pour les personnes en danger

Conçue en Nouvelle-Calédonie, l’appli Dignity permettra à chacun(e) de se signaler à ses proches et/ou aux forces de l’ordre en cas de danger, et d’être géolocalisé. « L’idée m’est venue pendant le confinement, a expliqué le concepteur, Steeve Corroyer. J’échangeais avec une amie kiné, concernée par la question des violences faites aux femmes à travers son activité de soins. On voulait un outil à mettre entre les mains de ces personnes pour les aider de façon pratique à se défaire de ces situations-là. » Dignity permettra de préenregistrer deux contacts et un message d’alerte (téléphonique et SMS), puis de paramétrer un code d’envoi de ce message (appuyer cinq fois sur le bouton d’arrêt du téléphone, par exemple). En cas de danger, le message d’alerte pourra être envoyé vite et discrètement aux contacts qui recevront aussi la position GPS de l’appelant. L’appli centralisera également toutes les aides et contacts utiles, consultables même hors ligne. « Dignity a été pensée pour les femmes battues, mais toutes les victimes pourront l’utiliser  », a précisé Steeve Corroyer dont la création sera disponible gratuitement en  janvier sur Android, puis en avril sur IOS.

 

 

Comité 3E : les promesses de la SLN

En signant la convention du comité 3E, la SLN s’engage à « agir pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’industrie minière et métallurgique », précise le document. L’entreprise devra ainsi « encourager la mixité » dans ses métiers et inviter « les jeunes et en particulier les jeunes filles à "oser" l’industrie, l’industrie minière et métallurgique, dans leurs choix d’orientations professionnelles ».

« Cette convention, a souligné Érick Roser, permettra une continuité entre école et vie professionnelle pour que garçons et filles puissent se projeter dans le même avenir d’emploi. »