Les institutions mobilisées pour la sécurité à Nouméa
La Ville de Nouméa a signé son contrat local de sécurité (CLS) pour 2021-2025 avec ses partenaires, l’État, le gouvernement et la province Sud. Prévention auprès des jeunes exposés à la délinquance, aide aux victimes et amélioration de la tranquillité publique en sont les mots d’ordre déclinés en une vingtaine d’actions.
Présenté lors du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, le 15 avril dernier, le contrat local de sécurité de la Ville de Nouméa n’aurait pu aboutir « sans le concours des différents acteurs », a remercié Sonia Lagarde, maire de la commune. Une « nouvelle dynamique de partenariats » vivement saluée par le Haut-commissaire de la République, Laurent Prévost. La sécurité est « une priorité pour nos concitoyens, les élus et les services de l’État, où chacun a un rôle à jouer », a-t-il rappelé.
Prévention du décrochage scolaire
Sur la base d’un diagnostic de la délinquance, la Ville de Nouméa a priorisé des axes de travail au premier rang desquels la prévention auprès des jeunes les plus exposés. Parmi les actions phare, la création d’un Conseil pour les droits et devoirs des familles afin d’aider les personnes qui rencontrent des difficultés dans l’exercice de l’autorité parentale, une prise en charge adaptée des mineurs en difficulté âgés de 12 à 16 ans notamment via les alternatives citoyennes, ou encore la prévention du décrochage scolaire. Ce dispositif, porté depuis 2002 par la direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse de la Nouvelle-Calédonie au sein de collèges de Nouméa, a été étendu en 2015 auprès d’écoles primaires. « La prévention du décrochage scolaire est un enjeu très important. En 2020, 327 collégiens et 86 enfants en primaire ont été suivis dans le cadre de ce dispositif qui a fait ses preuves », a cité Isabelle Champmoreau qui représentait le président du gouvernement, Thierry Santa.
Aux côtés des communes
Le nouveau contrat de sécurité de la Ville de Nouméa comporte deux autres programmes portant sur l’aide aux victimes et l’amélioration de la sécurité et de la tranquillité publique. Le gouvernement accompagne la commune autour de quatre autres actions majeures : l’adaptation des dispositifs d’insertion professionnelle, la prévention de la récidive, l’aide aux victimes et le traitement des ivresses publiques via le financement de deux associations qui interviennent sur ces problématiques. « Le rôle de la Nouvelle-Calédonie est d’être aux côtés des communes pour appuyer leurs politiques de prévention et de lutte contre la délinquance », a conclu la membre du gouvernement en charge de l’enseignement et de la lutte contre les violences intrafamiliales.