Une Maison pour toutes les femmes

Valentine Eurisouké, membre du gouvernement, a participé au couper de ruban lors de l’inauguration de la Maison de la femme et citoyenne à Ponérihouen.

À l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée sous l’égide du gouvernement, la Maison de la femme et citoyenne Wâ éré tëu a été inaugurée à Ponérihouen le 17 octobre. Cette structure s’adresse aux femmes des trois provinces désireuses de bénéficier de ses services axés sur l’information, la formation ou encore le bien-être.

Instaurée par l’ONU, la Journée internationale de la femme rurale est relayée depuis 2016 par la Nouvelle-Calédonie. Après le centre culturel Tjibaou et la boutique Arti’Fées à Nouméa, cette 5e édition a pris place sur le site flambant neuf de la Maison de la femme et citoyenne Wâ éré tëu à Ponérihouen. « C’est un chantier important du gouvernement, né de la  volonté de Déwé Gorodey, alors  en charge de la condition féminine », a rappelé Valentine Eurisouké qui s’occupe désormais de ce secteur au sein de l’Exécutif.

 

« Wâ éré tëu » signifie la maison où il fait bon vivre.

 

Lieu d’échanges

Le projet a été financé par le gouvernement, la province Nord et la commune pour un montant global de 300 millions de francs. Cette nouvelle structure d’envergure pays vise d’abord à accueillir et informer les femmes au travers de permanences qui seront tenues par des partenaires. Dotée d’une salle de conférence, d’une salle informatique, d’un vaste espace extérieur, elle se veut également un lieu privilégié de rencontres associatives, d’échanges de savoir-faire et de développement de partenariats à l’échelle locale et régionale. « Elle répond à un besoin émis par les femmes de créer un lieu leur permettant de se retrouver et d’échanger en toute sérénité, tout en s’épanouissant. C’est tout le sens donné à cette Maison Wâ Éré Tëu », a résumé la membre du gouvernement.

Accompagner les femmes dans l’autonomisation

Implantée au cœur du village, la structure a commencé à jouer pleinement son rôle en accueillant la Journée de la femme rurale placée sous le thème « Cultiver, manger, vivre au naturel et être en bonne santé ! ». « Comme chaque année, c’est l’occasion de valoriser le travail des femmes impliquées dans l’économie informelle. C’est dans cette dynamique qu’ont été créées la banque solidaire des femmes et l’association Fées*. L’objectif visé à travers ces outils est d'accompagner les femmes dans leur autonomisation », a insisté Valentine Eurisouké. Ainsi, dans le jardin aménagé en permaculture, un atelier animé par l’association Malé’Va a sensibilisé les participantes à ces nouvelles pratiques de culture, tandis qu’un stand incitait les visiteurs à donner et échanger semences reproductibles et boutures. Des associations et des organismes sont également venus présenter leurs actions pour soutenir les femmes dans leurs projets en milieu rural et tribal : l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) avec l’octroi de prêts de groupe, la Fédération des femmes de Ponérihouen et les marchés solidaires et bien sûr l’association Fées qui a notamment détaillé les retombées économiques de la boutique Arti’Fées.

* Femmes entraide économie solidaire